Dialoqge avec Andres Serrano  a travers sa galerie virtuelle Présentation d'Andres Serrano pour le site  'Artistes en Dialogue' ..

Galerie des oeuvres et artistes autour du dialogue de l'Eglise avec les artistes

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SERRANO Andres
Né en 1950 à New York,
Vit et travaille à Brooklyn, New York

Né en 1950 à New York. Andres Serrano fait ses études d'art à la Brooklyn Museum Art School de New York de 1967 à 1969, mais décide très vite de "transporter un appareil photo plutôt que des pinceaux, des toiles et des châssis". Sa première exposition personnelle a eu lieu en 1985. Il vit et travaille à Brooklyn, New York.

ŒUVRE :
Depuis le milieu des années quatre-vingt, Andres Serrano réalise des photographies. Il traite essentiellement des problèmes sociaux, du sexe et de la religion. En 1985, avec la série L'Église, il fixe en noir et blanc le clergé, les statues et les lieux de culte. En 1990, avec la série KKK, il exécute un ensemble de portraits des membres du Klu Klux Klan. La même année, avec ses Nomades, il montre au moyen d'images très dures la vie des sans-abri, des noirs, des rastas, des marginaux de New York. Il déclare: "Je voulais être confronté à mes propres craintes et malaises quant aux conditions sociales qui envahissent tous les centres urbains tels Brooklyn où je vis. Nous passons tant de temps à ne pas regarder ces gens". En 1991, il commence un travail sur le corps, les mains, les visages et obtient l'autorisation de réaliser un ensemble de prises de vues dans une morgue (La Morgue). En 1994 et 1995, il prend pour sujets Budapest et le Sida. L'exposition de ses photos réalistes et violentes a parfois entraîné l'application de la censure aux Etats-Unis, à la suite de campagnes organisées par des mouvements puritains

COMMENTAIRES SUR L'ŒUVRE:
Il semble que pour chaque série de photographies qu'il entreprend Andres Serrano se lance un défi pour atteindre en son cœur les travers de la société américaine et relever la condition des exclus, des 'parias' ou des marginaux...
Les personnages de la série "Nomades" sont des sans-abris de New York. Leur silhouette se détache sur des fonds colorés unis qui les isolent de leur contexte habituel et mettent en valeur les couleurs de leur vêtement. Poses farouches, regards inquiets et éclairage dramatique font de ses hommes et femmes des figures pittoresques, plus nomades que misérables. Par la composition classique, le format et le cadre en bois, Serrano dresse des portraits photographiques dignes de ceux de Delacroix ou Velázquez. En travaillant les effets esthétiques et en recourant aux procédés du portrait traditionnels, Serrano redonne une dignité à ces marginaux et les réintroduit sur la scène dont ils avaient été bannis par la société: "Je crois que lorsqu'on travaille avec des sujets difficiles comme ceux que j'aborde, il est nécessaire de retranscrire une certaine beauté au sein de l'œuvre réalisée." Pour Serrano, l'art réside moins dans le processus que dans le résultat dont la beauté plastique métamorphose le sujet le plus humble ou le plus répugnant, et lui donne accès à nos regards.
Dans un autre registre, Serrano a visité les édifices religieux les plus significatifs de France, d'Italie et d'Espagne et a rapporté de son périple une série de photographies rassemblées sous le titre "The Church". Fasciné par l'ambivalence, dans l'esthétique catholique, entre la chair et le sacré, le pur et l'impur, il dresse ici des portraits de gens d'église. Dans toutes ses images, Serrano met en avant l'habit, le voile plutôt que le visage des personnages: la condition plutôt que la personne (contrairement à la série "Nomades"). La discrétion de la présence charnelle marque l'effacement de l'individu dans la vie religieuse.
Après les Sans-abris, il s'intéressera à un tout autre type de marginaux produit par la ségrégation qui sévit aux Etats-Unis: les membres du Ku-Klux-Klan. L'organisation secrète vouée au maintien de la domination de la race blanche, est particulièrement présente, notamment en Georgie, où elle organise des cérémonies rituelles et des opérations d'intimidation de la population noire. Véritable défi pour un artiste qui de surcroît est de couleur que de proposer à ces activistes de photographier leur réunion ; défi qu'ils ont accepté de relever. Comme dans "Nomades", Serrano apprivoise son sujet par une recherche plastique qui rappelle les maîtres du clair-obscur de la peinture du XVIIème siècle.


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.Contacts : SERRANO
.Galerie Paula Cooper, 521/534 West 21 Str., NY 10011 New York
.Tél. : 001212 - 255 1105 Fax: 001212 - 255 5156
.E-mail: info@paulacoopergallery.com http://www.paulacooper.com

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