![]() | Artistes en dialogue dans "La Chair et dieu" |
SERRANO Andres.............
Présentation générale
de l'artiste et de ses oeuvres
Interview
de l'artiste
L'intention de l'artiste : "Les cadavres ici
photographiés ne représentent pas pour moi la mort mais bien au
contraire. Ils sont pour moi très présents - presque comme vivant.
Il se dégage à mon avis une très forte présence humaine
de cette série. La chair se ressent. D'ailleurs dans la plupart des photographies
la couleur spécifique de la mort n'est pas encore visible. J'ai avant tout
cherché à trouver la vie dans la mort." (extrait
de l'interview)
Echos des membres d'ACF : Images de mort - morts naturelles ou douloureuses... Dans notre société qui a tendance à refuser toute morts, il est bon qu'un artiste nous rappelle ces fins, sans mise en scène, dans toutes leur cruauté pour les sentiments, mais aussi dans leur part de majesté. Un chrétien, à travers ces regards d'Andres Serrano peut ou doit pouvoir méditer sur notre part de grandeur et sur notre destinée de "poussière"... (pour les commentaires spécifiques, se référer à ceux libellé ACF)
Sélection du courrier des lecteurs sur cette oeuvre
29/07/03 : Ces photographies correspondent a l'interrogation
éternelle et universelle face à la mort que l'on retrouve dans toutes
les religions. Mais ici le "language" utilisé n'est pas abstrait
ou symbolique, il devient réaliste. Et la mort est abordée dans
la culture contemporaine :médicalisé, anonyme... qui occulte la
dimension sacrée. Malgré cela l'oeuvre de Serrano nous remet devant
le mystère de la mort dans ce qu'il a d'humain ,de charnel. Il nous met
face a cette humanité qui laisse en son corps son lot de souffrances, de
questions, pour s'abandonner, apaisée, à cette rive inconnue. Et
cette Beauté qui transcende malgré la mort n'est-elle pas reflet
de Résurrection?
Non signé
20/03/03
: Que la vie est belle, dure, brutale, mystérieuse quand on la regarde
avec la mort en persepctive. Est-ce que je vois ma vie ainsi? J'ai du mal à
la
regarder avec les yeux de Serrano
Un admirateur de Serrano
16/10/03
: La vie les a quitté bien vite, trop tôt, avant même qu'ils
puissent réaliser ce qu'elle st vraiment. Ces photos leurs en redonnent
une pour toujours, comme si elle ne les avait jamais quitté. Ils garderont
leur jeunesse, leur beauté, pour toujours, à travers la photographie,
grâce à Serrano.
Michaël des Landes
ACF
: "Un corps de femme jeune sans stigmates
ni signes autre que le carton et le ruban. Comme le bracelet d'identification
attaché au poignet du bébé à sa naissance, il doit
s'agir d'un numéro d'immatriculation qui empêche de disparaître
totalement dans l'anonymat. Qu'a-t-elle vécu? Pourquoi n'a-t-elle pas été
épargnée par cette maladie? Par besoin d'amour, par besoin d'un
paradis pour ne plus penser à l'enfer. Ce noir en toile de fond est un
trou sans fond."(Aids Releated Death)
ACF : "Blancheur,
douceur, apaisement. Traits fins, délicats. Tissu enveloppant, cotonneux
qui cache et laisse voir. Cette photo m'évoque la blancheur du marbre d'une
pietà, lumineux phosphorescent. Que d'émotion devant tant de beauté
qui invite à prendre cette enfant dans ses bras.
A la lecture du titre,
tout bascule dans l'horreur : une enfant violée. Sentiment de révolte,
de haine et désir de vengeance qui va jusqu'au refus de la condition humaine.
Sa vie et sa mort lui ont été volées par un adulte qui a
refusé d'admettre sa propre détresse, sa propre peur de la violence
et de la mort. Pouvons nous continuer à aimer la beauté dés
lors qu'elle a été salie, violée et détériorée."(Child
Abuse)
20/03/03 : Jusqu'à un certain
point une la photographie "Child Abuse" me réconcilie avec la
mort.
Je viens de perdre un proche et voir ces représentations de
la mort, bien qu'elles peuvent choquer par moment, permettent de prendre du recul
et de mieux assumer son deuil. Merci pour votre travail.
Dominique,
de Paris
ACF : "Un
grand front d'enfant endormi dans un linceul. Blondeur des cheveux et doux reflet
de la lumière sur sa peau diaphane : image paisible d'une mort brutale
et terriblement injuste"(Fatal Meningitis )
ACF : "Sang
abondamment répandu, vie brutalement interrompue pour aboutir à
une paix impossible à trouver : La violence de la mort du corps a-t-elle
permis de calmer la violence de la vie?"(Shotgun Suicide)
ACF : "Un
petit point rageur d'un bébé dont la vie sur terre était
impossible. Pourquoi?"(John Doe Baby)
ACF : "La
vie s'en est allée,
naturellement. Le corps se laisse aller et doit
être contraint par des bandages. Pauvre corps que la nature a brutalement
quitté aujourd'hui
Mais pourquoi aujourd'hui?"(Natural
Death)
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